Le soir du Grand Final Utérin
J’étais bien décidé
Si ce n’est à l’emporter
D’au moins faire de mon mieux sur le terrain
La volonté, c’est la recette
Plus un peu de hasard
Mon numéro de dossard :
8 163 907
Je patiente en faisant les cent pas
Quand soudain, branle-bas de combat
En un éclair ce fut la cohue
D’une armée se ruant vers l’inconnu
Vous attendiez-vous, les gars
À des passages aussi délicats
Il y avait ce col à franchir
Combien déjà sont tombés
Quelle chance ai-je d’en réchapper
Si le danger vient à surgir
Et comme on est concurrent
Hors de question de serrer les rangs
Chacun, franc-tireur, doit agir
Lorsque la vie ne tient qu’à un fil
Il faut se l’avouer
Et qu’il pleut des coups de fouet
Rare est l’occasion de se montrer civil
Les beaux scrupules et les grands émois
Ne sont pas de rigueur
Il n’y aura qu’un vainqueur
Mais alors, je me suis dit, pourquoi pas moi !
J’ai gagné la ligne d’arrivée
Mieux placé que je l’avais rêvé
Prenant de court tout le peloton
Et mon père, et ma mère, et allez donc !
Le soir du Grand Final Utérin
En avant, la jeunesse
Neuf mois pour qu’on se connaisse
Faire à nouveau de ton mieux sur le terrain
Fruit d’homme, oh, fruit d’homme !
Ce que tu veux, ce que tu vaux
Et croîs comme il faut
Paroles et musique : Pascal AUSSI
(paroles en italique chantées par un choeur)