Douleur pastel

De quel haut lignage d’Asie
Pour avoir le visage ainsi
Es-tu le dernier descendant?

Est-ce que Attila de son cheval
Qui t’a piétiné l’encéphale
Que rien ne veut pousser dedans  ?

Pourquoi faut-il qu’un simple gène
Devienne une aussi lourde chaîne
Entravant le moindre des pas ?

À quel nombre de chromosomes
Véritablement je suis homme ?
À quel nombre tu ne l’es pas ?

Mais à te regarder qui dessine
Sur la table de la cuisine
Je me dis: « Dans le fond, pas si mal

Ton bonhomme : le nez, la bouche
Les yeux, les mains, les oreilles
Tout le monde et personne pareil …
Chacun sa touche »


Période bleue, façon pastel

Ogino qui tient la chandelle
Un enfant nous est annoncé

Et c’est tout un nouvel émoi
Que d’admirer de mois en mois
Ton ébauche un peu plus poussée

Dans le ventre de ta maman
Dame Nature a méchamment
Dû se mélanger les pinceaux

Pour qu’un aussi beau ciel d’azur
Se prenne autant d’éclaboussures
Au jour de la perte des eaux

Je te regarde qui dessine
Sur la table de la cuisine
Ça ne fait dans le fond pas si mal

Au grand tableau qui grouille et bouge
Milliards d’yeux de tous pays
Ton regard de Bouddha ébahi
Chacun sa touche

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Paroles et musique : Pascal AUSSI

Maquette de travail
Olivier Delgutte : chant