1 – LONGUE ÉCHAPPÉE
L’enfant est si petit au fond de son couffin
Que veut-il ? Que voit-il ? Qu’entend-il à tout ça ?
Silence quand il dort et cris quand il a faim
Sans doute se sent-il un peu perdu déjà
L’enfant est au jardin. Le monde est devant lui
Aventurier timide, il avance à pas lents
Tout étonné qu’il par ce caillou qui luit
Ce nuage qui vole ou ce papillon blanc
L’enfant a entendu sa mère qui disait
Qu’elle aurait préféré une fille, à choisir
Est-ce à ça qu’il pensait quand il se déguisait
Approcher un modèle, adoucir un désir ?
L’enfant sur le tapis joue aux petits coureurs
Pichenette incroyable ! Il part en échappée
Mais heurte dans sa course un vase spectateur
Et attend tout penaud de se faire attraper
L’enfant, cœur de travers et la mine ombragée !
Le soir quand il éteint – c’est de plus en plus tard –
Il écoute les mots dans la nuit s’approcher
Un jour, il a envie d’apprendre la guitare
2 – LE TEMPS EST UN OISEAU … SAISON 1
Un gamin, tout sourire et gambadant
Faut le voir … Son chapeau et sa ceinture
Bras levé, en pleine aventure
En ce matin de printemps
Le Temps est un oiseau qui ne tient pas en cage
On ne le voit jamais s’envoler et pourtant
C’est à courir le monde qu’il passe le temps
Nous ramenant des souvenirs dans ses bagages
3 – POMME DOUCE
Je vis comme vous
Tu vis comme moi
À la queue leu loup
Les jours et les mois
Tu vis comme tous
Je vis comme toi
Une pomme douce
Au bout de mes doigts
Y’a que quand on croque à pleines dents
Qu’on est vraiment content
Y’a que quand on croque à pleines dents
Qu’on est vraiment content
Je vis comme vous
Tu vis comme moi
À la queue leu loup
Les jours et les mois
Tu vis comme tous
Je vis comme toi
Une pomme douce
Au bout de mes doigts
Un pépin parfois à avaler
Pas de quoi s’affoler
Un pépin parfois à avaler
Pas de quoi s’affoler
Je vis comme vous
Tu vis comme moi
À la queue leu loup
Les jours et les mois
Tu vis comme tous
Je vis comme toi
Une pomme douce
Au bout de mes doigts
Et le monde est plein de beaux vergers
Pour qui sait les chercher
Et le monde est plein de beaux vergers
Pour qui sait les chercher
Je vis comme vous
Tu vis comme moi
À la queue leu loup
Les jours et les mois
Tu vis comme tous
Je vis comme toi
Une pomme douce
Au bout de mes doigts
Et passent, passent les jours et les nuits
Passent les mois, les saisons
Et poussent, poussent les fleurs et les fruits
Les filles, les garçons
4 – UN SECRET DE POLICHINELLE
à Félix
C’est un secret de Polichinelle
Que maman voudrait garder pour elle
Mais qu’on voit sous son T-shirt
Et faudra bien qu’il sorte
C’est une drôle de maman que j’ai là
On dirait qu’elle se parle tout bas
Elle arrête ses yeux souvent
Les deux mains devant
Avec papa, ils ont souligné
Des jours loin sur le calendrier
J’aurai après les travaux
Un grand lit nouveau (bis)
C’est un secret de Polichinelle
Que maman voudrait garder pour elle
Mais qu’on voit sous son T-shirt
Et faudra bien qu’il sorte
Rien que papa et moi, les garçons
On est déjà deux à la maison
Sûr qu’à trois c’est encore mieux
Les rires et les jeux
Mais on va laisser maman choisir
Car peut-être ça lui ferait plaisir
D’avoir, pareil, dans l’équipe
Une grande, une petite (bis)
C’est un secret de Polichinelle
Que maman voudrait garder pour elle
Mais qu’on voit sous son T-shirt
Et faudra bien qu’il sorte
Alors … quelqu’une ou quelqu’un
Sacrée chipie ou fichu coquin
Colombine ou Arlequin
Qu’il est long, ce ballon, à gonfler
Comment le faire bondir et rouler
Qu’il tienne enfin dans nos bras
Se mette dans de beaux draps (bis)
C’est un secret de Polichinelle
Que maman voudrait garder pour elle
Mais qu’on voit sous son Tshirt
Et faudra bien … Oui, faudra bien …
Oh, faudra bien qu’il sorte
5 – LA DANSE DE FIN D’ANNÉE
C’était une idée de notre institutriste
Une fille, un garçon, et tout le monde en piste
La répétition pour la danse de fin d’année
Se passait pour nous deux dans les cabinets
C’était moins de l’art que de la gymnastique
« S’il vous plaît, les enfants, on reprend, on s’applique ! »
Moi qui, disons, n’avais rien de l’élève parfait
Pour le coup, motivé, j’étais pas mauvais
C’était une idée qui nous trottait, tu penses !
Une fille, un garçon et entrez dans la danse …
Et pendant que les copains se mélangeaient les pas
Elle et moi, bon dieu, je te dis pas …
Elle sentait la savonnette
Ça devait être un lundi
Et si je n’ai vu le paradis
Que par le petit bout de la lorgnette
Hum ! C’était déjà
C’était déjà ça de pris
Y’a des souvenirs, comme ça
Qui n’ont pas de prix!
C’était une idée de notre institutriste
Qu’un garçon cavalier avait été laissé là sur la piste …
6 – ÉPHÉMÉRIDES
Des histoires de temps qui passe
De chrono qui file entre les doigts
J’en connais, tu sais, autant que toi
La gamine que tu embrasses
Quand tu n’as toi même que seize ans
Lui plairais-tu encore à présent ?
Des histoires d’enfants qui poussent
Des années sans les quitter des yeux
Aujourd’hui : autres cœurs, autres cieux
Le temps coule et nous éclabousse
C’est pour ça des fois qu’on peut nous voir
Nous essuyant d’un coin de mouchoir
Et tous les jours, un feuillet s’envole
Qu’y avait-il de noté ?
Ce court instant, cette élancée folle
C’est tout ce qu’on sait de l’éternité
Mais du sable de la jeunesse
Si les grains ne font pas s’échapper
Il en est qui ne sont pas tombés
Dans la course du temps qui reste
Je suis sûr qu’à des moments donnés
On sera bien content d’être né
Et tous les jours, un feuillet s’envole
Qu’y avait-il de noté ?
Ce court instant, cette élancée folle
C’est tout ce qu’on sait de l’éternité
7 – LE TEMPS EST UN OISEAU … SAISON 2
Ils sont là, presque nus, faisant les fous
Peaux dorées, rire au clair ! « Belle sottise
Sous un soleil si haut » se disent
Les vieux, sur leur banc, jaloux
Le Temps est un oiseau qui ne tient pas en cage
On ne le voit jamais s’envoler et pourtant
C’est à courir le monde qu’il passe le temps
Nous ramenant des souvenirs dans ses bagages
Tempus avis est, in cavea non tenetur
Evolans nusquam videtur
Semper peregrinans tamen vitam agit
Nobisque rursus memorias fert
8 – PARCOURS FLÉCHÉ
Fol amour
Puis fil des jours
Puis tendre amour sans histoire
Aussi grand
Que soit l’élan
S’infléchit la trajectoire
Le voici
Tout adouci
Qui s’en devient à son tour
Tendre histoire mais sans amour
9 – L’OEIL DE LA NUIT
L’œil de la nuit n’a pas de paupière
Quand il scrute mon jardin secret
Touffes d’envies, parterre de regrets
Vieux espoirs assoupis sous les pierres
Une allée qui se perd au lointain
Un chemin tout étranglé d’orties
Là, un haut mur se dresse et interdit
Le retour au cabanon éteint
Pourrais-je enfin dire un jour :
« J’ai fermé l’œil de la nuit » ?
Oui ! Dire un jour
« J’ai fermé l’œil de la nuit »
Il se joue des portes, des persiennes
Dans le noir se glisse et vous surprend
Fera d’un fil monter au premier rang
Une histoire qu’on croyait ancienne
L’œil de la nuit se colle au plafond
Rien de nous ne peut lui échapper
Gestes et mots : feux sans grande flambée
Et ce cœur qu’on voudrait plus profond
Pourrais-je enfin dire un jour :
« J’ai fermé l’œil de la nuit » ?
Oui ! Dire un jour
« J’ai fermé l’œil de la nuit »
L’œil de la nuit n’a pas de frontière
Il me suit de maison en saison
Et le voilà sujet d’une chanson
Que je reprendrai ma vie entière…
Pourrais-je enfin dire un jour :
« J’ai fermé l’œil de la nuit » ?
Oui ! Dire un jour
« J’ai fermé l’œil de la nuit »
10 – L’HEURE DE RESTER
Lorsque je quittais l’autre soir
Par le rivage ta maison
Une lune du peu de bougeoir
Éclairait l’horizon
J’étais perdu dans mes pensées
Comme sur l’est parfois dans sa vie
Quand tout semble habillé de gris foncé
Que fait ne rien envie
Le temps a des choses à nous dire
On ferait bien de l’écouter
Tant c’est moins souvent l’heure de partir
Que celle de rester
Je devinais dans la pénombre
Un petit éclat de côté
Est-ce un de ces cailloux sortant du nombre
Qu’on aime un temps garder ?
Non, c’est un curieux coquillage
Tel un point d’interrogation
Qui l’aura posé là ? Et à quel âge ?
Et quelle est la question ?
Le temps a des choses à nous dire
On ferait bien de l’écouter
Tant c’est moins souvent l’heure de partir
Que celle de rester
Je le portais à mon oreille
Je sais, ça paraît enfantin
C’était comme écouter mon cœur, pareil
Qui n’était plus lointain
C’était comme entendre une voix
du fond du temps qui me disait
Qu’on ne fait jamais que suivre la voie
Que l’on a commencée
Le temps a des choses à nous dire
On ferait bien de l’écouter
Tant c’est moins souvent l’heure de partir
Que celle de rester
Et dans ma rêverie profonde
Je n’ai pas vu venir le jour
Tout m’apparaît si clair ! Que n’ai-je au fond de
Plus cher que ton amour ?
Et tenant là mon bout d’azur
Du coup je rebroussais chemin
Gagnant d’un pas léger notre masure
Un trésor dans ma main
Le temps a des choses à nous dire
On ferait bien de l’écouter
Tant c’est moins souvent l’heure de partir
Que celle de rester
Tant c’est moins souvent l’heure de partir
Que celle de rester
11 – NE CHANGE PAS DEMAIN
Chacun nos amours, leur lot de peines et de joies
et leur durée de vie qui tient à si peu quelquefois
Voilà tant d’années, et ce me semble tout à l’heure
Que tu me combles et bouscules le cœur (bis)
Ne change pas demain, oh non, ne change pas demain
Le bonheur à plaisir à faire avec nous le chemin
Ne change pas demain, ne change rien
« C’est dans les vieux pots la meilleure soupe » à ce que dit
Et si on a des jours un tantinet moins d’appétit
Savourons-en mieux le goûteux fondant de nos corps
À feu plus doux mais ça attache encore (bis)
Ne change pas demain, oh non, ne change pas demain
Le bonheur a plaisir à faire avec nous le chemin
Ne change pas demain, ne change rien
L’amour, direz-vous, se moque bien de nos chaussons
Fantasque, il vit au jour le jour, n’a que sa folie pour raison !
Mais comment expliquer, d’un regard à la dérobée
Ce trouble alors et ce souffle coupé ?
J’aurai beau toujours te prier de ne rien changer
Je sais qu’avec le temps tu ne pourras pas t’empêcher
Si par aventure on devait se rester fidèle
De peaufiner sous mes yeux le modèle (bis)
Ne change pas demain, oh non, ne change pas demain
Le bonheur a plaisir à faire avec nous le chemin
Ne change pas demain, ne change rien
Ne change pas demain, ne change rien
12 – LE TEMPS EST UN OISEAU … SAISON 3
Un après-midi creux, on réfléchit
Le regard au carreau … Déjà l’automne
Et les combats qu’on abandonne
En disant qu’on s’assagit
Le Temps est un oiseau qui ne tient pas en cage
On ne le voit jamais s’envoler et pourtant
C’est à courir le monde qu’il passe le temps
Nous ramenant des souvenirs dans ses bagages
Time is a bird that no cage will hold
There’s none that ever sees it fly and yet
It’s in crossing the world that it spends its time
Bringing us memories within its hold
13 – WASSINGUE
Wassingue, éponge, torchon
Qu’on met à sécher
Jusqu’au jour où nous jugeons
Qu’il faut en changer
L’usage se fait usure
S’éliment au bout d’un moment
Nos chemises, nos chaussures
et nos sentiments
Faut être bien amoureux pour croire autrement
Tout s’efface ou se dissout
Ou s’enfuit je ne sais où
Quand on dit « C’est la mémoire qui nous joue des tours »
C’est qu’on aura oublié
De tourner le sablier
Autant de fois qu’il fallait … et c’est chaque jour
Les poèmes, les chansons
Qu’on a sus par cœur…
La seule défaite au fond
C’est sur la longueur
Les échecs, c’est autre chose
Les chagrins qui marquent tant
Même le pire si j’ose
Ne dure qu’un temps
De revivre un peu de peine, on serait content
Tout s’efface ou se dissout
Ou s’enfuit je ne sais où
Quand on dit « C’est la mémoire qui nous joue des tours »
C’est qu’on aura oublié
De tourner le sablier
Autant de fois qu’il fallait … et c’est chaque jour
Wassingue, éponge, torchon …
14 – ON CONNAÎT LA SUITE
Quelques gouttes d’une semence
C’est une autre vie qui commence
Y a des fois c’est lent et d’autres où ça passe vite
C’est une autre vie qui commence
On connaît la suite
Tout de candeur et d’insouciance
On joue, se découvre, on avance
Y a des fois c’est lent et d’autres où ça passe vite
On joue, se découvre, on avance
On connaît la suite
Puis le temps des impertinences
La rage au cœur jusqu’à l’outrance
Y’a des fois c’est lent et d’autres où ça passe vite
La rage au cœur jusqu’à l’outrance
On connaît la suite
Pour gagner son indépendance
Faut déjà gagner sa pitance
Y a des fois c’est lent et d’autres où ça passe vite
Faut déjà gagner sa pitance
On connaît la suite
Alors on apprend la patience
On fait taire ses réticences
Y a des fois c’est lent et d’autres où ça passe vite
On fait taire ses réticences
On connaît la suite
Monsieur soigne son éloquence
Et madame son élégance
Quand ceux qui ont moins eu de chance
Se replient dans l’indifférence
Y’a des fois c’est lent et d’autres où ça passe vite
Se replient dans l’indifférence
Et ainsi de suite. ..
Car c’est souvent dans l’existence
Plutôt que choisir l’exigence
Y a des fois c’est lent et d’autres où ça passe vite
Plutôt que choisir l’exigence
On connaît la fuite
Enfin on attend en silence
L’issue dont on sait l’imminence
Y a des fois c’est lent et d’autres où ça passe vite
L’issue dont on sait l’imminence
… Qui connaît la suite ?
15 – ZONE INONDABLE
Je suis né comme un ruisseau
Qui sort, on connait l’endroit
Mouillage de mon berceau
Puis petit lit à l’étroit
Pas de pente à dévaler
De cascade ou de cabri
C’est déjà dans la vallée
Que moi le clapot me prit
Cachez-moi Sein, Ouessant, Molène
Cœur en zone inondable, attention !
Et quant à l’âge du capitaine
Hé ho ! Hé ho ! C’est trop d’émotion
Barzh ar mor, barzh hon daoulagad,
Memes dour sall, ar memes dour sall
Tout n’est pas dans le journal
Que papa lit le matin
Je franchis, c’est d’un banal
Un jour le mur du jardin
Pas de verger, de troupeau
Et pour les peines de cœur
Le sombre des entrepôts
Et le cri des remorqueurs
Cachez-moi Sein, Ouessant, Molène
Cœur en zone inondable, attention !
Et quant à l’âge du capitaine
Hé ho ! Hé ho ! C’est trop d’émotion
Barzh ar mor, barzh hon daoulagad,
Memes dour sall, ar memes dour sall
Les courants que j’ai suivis
Ne gagnaient pas l’horizon
Mais ce que j’ai me suffit
Si je chante mes chansons
Seul regret : en écrivant
C’est ma vie dont j’ai besoin
Si je l’avais su avant
J’y aurais mis plus de soin
Cachez-moi Sein, Ouessant, Molène
Cœur en zone inondable, attention !
Et quant à l’âge du capitaine
Hé ho ! Hé ho ! C’est trop d’émotion
Barzh ar mor, barzh hon daoulagad,
Memes dour sall, ar memes dour sall
16 – POUR UN SOIR
Pour un soir
S’arrêter et s’asseoir
Paisibles
C’est possible
Comme on pose un bagage
Et laisser
À nos lèvres glisser
L’intense
Confidence
Où l’ombre nous engage
Et puis
Est-ce la lune, est-ce la nuit ?
S’estompent nos peurs nos ennuis
Envolés le décor
Les bruits alentour et le poids de nos corps
Allongés sur le dos
Enfants sous le grand chapiteau
Et n’entend-on pas comme un air de romance
( la la la la la la) Suffirait qu’un de nous commence
Pour sentir
Nos souffles s’enhardir
S’avancent
Puis se lancent
Oiseau quittant sa cage
Et c’est un si beau chant
Des mots si touchants
La vie, les gens
A-lors nos voix
En chœur pour une fois
Nos peines
Belle aubaine
Iront se perdre dans l’espace
Et demain
Reprendrons le chemin
Sans presse
Sans paresse
Au pas léger du temps qui passe
Pour un soir, juste un soir
Ô, s’arrêter et s’asseoir
Rien qu’un soir, un beau soir
S’arrêter et s’asseoir
17 – LE TEMPS EST UN OISEAU … SAISON 4
Derniers rayons du jour. Tout ce bois mort
Que la mémoire agite. Heures anciennes
Les visages, les voix, à peine
Un rien, une ombre, un remord
Le temps est un oiseau qui ne tient pas en cage
On ne le voit jamais s’envoler et pourtant
C’est à courir le monde qu’il passe le temps
Nous emmenant pour en finir dans ses bagages
18 – OË
à Siloë
Ohé … Connais-tu la nouvelle ?
Selaou an avel
Ohé … Connais-tu la nouvelle ?
Er-maez, an avel
Je l’ai vue contre sa maman
Trois petits kilo de bonheur
Ohé … Connais-tu la nouvelle ?
Selaou an avel
Ohé … Connais-tu la nouvelle ?
Er-maez, an avel
Avelaj … Avel-dro …
Et la grêle aux carreaux
Malgré le vent qui souffle autour
Sa naissance est toute en douceur
Ohé … Connais-tu la nouvelle ?
Selaou an avel
Ohé … Connais-tu la nouvelle ?
Er-maez, un avel
Ce mercredi de février
La date est notée dans mon cœur
Ohé … Connais-tu la nouvelle ?
Selaou an avel
Ohé … Connais-tu la nouvelle ?
Er-maez, une avel
An avel
Avel
Gaëlle BOLLET / Tony BAKER
TEMPUS AVIS EST, IN CAVEA NON TENETUR
EVOLANS NUSQUAM VIDETUR
SEMPER PEREGRINANS TAMEN VITAM AGIT
NOBISQUE RURSUM MEMORIAS FERT
Gaëlle Bollet est professeur de lettres au Collège public Penanroz à Pont-Aven. C’est elle qui a réussi cette traduction particulièrement musicale du texte Le temps est un oiseau pour « faire bouger les lèvres d’une langue qu’on dit morte » et rendre plus universelle cette histoire de Temps non pas qu’il fait mais qui nous fait.
Idem avec la traduction de ce même poème par Tony Baker dans la langue de Shakespeare, ce qui est bien autre chose que cet anglais de commerce et de variétés qui s’est aujourd’hui répandu dans le monde. Nous apprenons ainsi que Tony n’est pas seulement musicien mais également un poète, auteur dans son pays de livres et recueil qui comptent.
« Je trouve que latin et anglais sont deux langues assez concises, qui sous-entendent davantage que le français » nous dit encore Gaëlle Bollet, qu’on écouterait longtemps nous parler de la forme passive ou comment un mot suffit à passer du concret au philosophique.
Time is a bird that no cage will hold
There’s none that ever sees it fly and yet
It’s in crossing the world that it spends its time
Bringing us memories within its hold