Benoit FURET, calligraphe
Benoit Furet est un grand artiste, et je ne parle pas là de son
impressionnante carrure ou de sa hauteur au garrot, mais de la
délicatesse de son trait et de la précision de ses trouvailles. Il est
capable à la fois de faire preuve d’un quasiment complet savoir
historique et de l’envie gamine d’essayer autre chose…
Pour les curieux, ce style d’écriture est la Neuland, mais avec les
variations et extrapolations de notre incorrigible artiste, on est
déjà loin du modèle historique créé par Rudolf Koch au début
du vingtième siècle.
Christine AGNEESSENS, photographe
Saisir l’instant, montrer le geste, révéler la matière, admirer la couleur,
le graphisme des choses, qu’elles soient de la nature ou de la main
de l’homme. Christine Agneessens se plait à citer Robert Capa
« Les photos sont là, et tu n’as qu’à les prendre ».
Ainsi, un même soir en scène, le portrait de Tony au verso du livret, et nous trois – Guillaume Chosson, violoncelle, Tony Baker à son piano, et moi debout, chantant – silhouettes que plus tard et pour la bonne cause, Gildas mettra en plein ciel.
Gildas BITOUT, photographe et graphiste
Gildas Bitout est surprenant. Il vous emmène un matin sur une plage
parce qu’il faut que ce soit là et à cette heure-ci, et fait de vous des
photos où vous serez au final plus vrai et plus complet que s’il
vous avait pris en portrait.
Antoine ALBRESPY, prince sans rire
Antoine Albrespy me fait penser à ce titre de Cioran « De l’inconvénient d’être né ». Il s’inquiète de l’état du monde, s’étonne de la mentalité de nombre de ses contemporains, hésite entre rires et larmes quant aux instructions de son employeur. Antoine se lamente mais ne désespère pas. Il observe, voyage, fait du vélo, du kayak, de la photographie… Il devine l’harmonie des choses, approche la beauté, il a l’œil…
Où croyez-vous par exemple qu’il a pris cette barque entre deux eaux ? À Coulon.