L’œil de la nuit n’a pas de paupière
Quand il scrute mon jardin secret
Touffes d’envies, parterre de regrets
Vieux espoirs assoupis sous les pierres
Une allée qui se perd au lointain
Un chemin tout étranglé d’orties
Là, un haut mur se dresse et interdit
Le retour au cabanon éteint
Il se joue des portes, des persiennes
Dans le noir se glisse et vous surprend
Fera d’un fil monter au premier rang
Une histoire qu’on croyait ancienne
L’œil de la nuit se colle au plafond
Rien de nous ne peut lui échapper
Gestes et mots : feux sans grande flambée
Et ce cœur qu’on voudrait plus profond
L’œil de la nuit n’a pas de frontière
Il me suit de maison en saison
Et le voila sujet d’une chanson
Que je reprendrai ma vie entière…
Pourrais-je enfin dire un jour :
« J’ai fermé l’œil de la nuit » ?
Oui ! Dire un jour
« J’ai fermé l’œil de la nuit »
Paroles : Pascal AUSSI
Musique : Stéphane DAMBRY