C’est la jeunesse, elle passe, peu à peu
La mienne a la marche molle de nos bœufs
Des tours et des tours d’enclos
Sans ruade, galop
Mais sans doute il est des coins moins herbeux
Ah ! si je pouvais n’y perdre que mon temps
Mais j’y use aussi mon âme tout autant
Mes illusions, mes envies
Rien déjà me suffit
Me laissant le cœur déçu chaque instant
Je voudrais suivre une étoile que je vois
Que ne suis-je aussi crédule qu’autrefois
Les idées, les sentiments
On se trompe, on se ment
Je me retrouve perdu et sans voix
Les choses que j’ai construites de mes mains
Aurais-je encore la force si demain
Il fallait recommencer
Ou fuirais-je épuisé
L’élan du début se perd en chemin
Tout est calme et rien ne presse, même si
À l’entour le paysage s’obscurcit
J’aurai vécu sans remords
Pas fâché d’être mort
Sans trop à dire pardon ni merci
À la fin ce qui me gagne, que l’ennui
Aussi belles soient ses teintes à la nuit
C’est tel qu’il sera après
Que le ciel m’apparait
Quand le noir viendra frapper à mon huis
Paroles : Pascal AUSSI