Trompeur

Le petit coup qu’on se prend comme ça en douce
Une passion forte bue d’un trait
Ou l’histoire ancienne qui remet l’eau à la bouche
– Les remords feraient-ils moins souffrir que les regrets –

Sans parler de ces vies parallèles
Mensonge, hôtel et tout le numéro
– Deux cordes à son arc et l’Amour qui bat de l’aile –
Une lettre cachée sous un tiroir du bureau

                 Car quoi de plus trompeur
Que l’infidélité
On croit mener sa vie
On ne fait, j’ai bien peur
Que céder
À l’envie

L’envie d’un grain de peau qui ne soit plus le même
Quelqu’un qui je ne sais s’il m’aime
Mais me le dise
Refaire des photos, des bêtises

 L’envie d’un grain de sel quand les jours sont bien fades
Des draps… on peut croir
e qu’on s’évade
Repris d
e justesse
Par trop de complicité et tant de tendresse

Le moteur dans l’allée qui s’éloigne
Les baisers salés et les mots doux
Peut-être la peur de te perdre qui me gagne
Mais fermant les yeux ce soir je me souviens de tout

L’orage à deux sous la gabardine
Le bruit de ta clé tard dans la nuit
La maison de Groix, les noëls de Clémentine
Des moments si bons qu’ils valaient bien un peu d’ennui

A t-on tant cherché à s’aimer de façon nouvelle
Fenêtre ouverte et sans jalousie
Pour qu’au premier accroc, ces belles idées se révèlent
N’être au fond qu’un tissu d’idioties
Fichu gâchis

                      Car quoi de plus trompeur
Que l’infidélité
On croit mener sa vie
On ne fait, j’ai bien peur
Que céder
À l’envie

L’envie d’un coup de vent à faire table rase
Les vieux gestes et les vieilles phrases
C’est la routine
Qui met la vie comme en sourdine

L’envie d’un coup de dents sur ce corps enfin mûr
Tout est plus fort dès qu’on murmure
Et les saisons
Me feront bien assez tôt entendre raison

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Paroles : Pascal AUSSI